De Odio (La haine)

 

De Odio (La haine)

Dernièrement, Dmitri Anatolievitch Medvedev, homme d'État russe, s'est mis à publier de courtes encycliques, une sorte d'urbi et orbi, qui sont vraiment très intéressantes, car elles nous permettent d'examiner l'état d'esprit partagé par une grande majorité de Russes, en commençant par les plus hautes sphères.

Puisque cet état d'esprit se heurte au récit dominant, répété à l'infini par toutes les personnalités publiques d'Occident, il est jugé inacceptable et est fermement ignoré. Est-ce prudent ? J'en doute ! Ceux qui insistent pour fonctionner avec des informations incomplètes et erronées, prennent de mauvaises décisions, qui donnent de mauvais résultats. Mais cela continue d'empirer : tout en se vautrant dans le bain putride des difficultés qu'ils ont créées, les Occidentaux découvriront qu'ils ont gagné la haine des Russes et que les Russes ont prévu de se venger d'eux !

Les paroles de Medvedev sont comme un coup de vent glacial de la pensée russe, soufflant sur l'Occident. Tout en jouant en équipe avec Poutine, en échangeant sa place en tant que président et chef du gouvernement, Medvedev s'est positionné comme un libéral pro-occidental. Nous ne saurons jamais à quel point cela était réel (ses opinions ont peut-être évolué au fil du temps, à mesure qu'on lui présentait de nouvelles informations) et à quel point cela était feint (sa tâche consistait à dépeindre la Russie comme faible, impuissante et dépendante, pendant qu'elle se reconstruisait et se réarmait furieusement). Mais cela, nous le savons avec certitude : il n'est plus, par aucun effort d'imagination, un libéral pro-occidental.

Sa dernière encyclique est présentée ci-dessous. La traduction est la mienne :

* * *
SUR LA HAINE

Dans le tango sans fin des sanctions économiques contre la Russie, une question importante a été perdue : contre qui sont-elles dirigées? Qui les auteurs de ces sanctions tentent-ils de punir ?

Le président et les dirigeants politiques et militaires du pays ? Évidemment non, et les auteurs reconnaissent ce fait. Aucun de nous ne possède de biens étrangers ou d'intérêts étrangers importants. Nous ne voyageons pas à l'étranger pour nous divertir ou pour travailler.

Les grande entreprises russes ? Oui, elles ont subi un certain nombre de dégâts. Elles ont été privées de biens étrangers. Mais, honnêtement, ces confiscations ont été loin d'être fatales pour elles. Elles survivront. Il leur reste encore de beaux jours sur le marché russe, assez pour elles et pour leurs descendants.

A qui s'adressent donc ces sanctions ?

La conclusion évidente est horrible : ces sanctions sont dirigées contre le peuple russe. Peu importe les platitudes murmurées par les grands-mères et les grands-pères américains et européens [cadres supérieurs] - disant qu'ils punissent nos dirigeants tout en nous aimant, nous citoyens ordinaires, c'est clairement une connerie. À quoi sert la saisie des avoirs de la Banque centrale russe et d'autres avoirs publics ? C'est simple: l'objectif est de nuire à l'économie, de faire chuter le rouble, d'augmenter l'inflation, de faire monter les prix dans les magasins, et, ce faisant, de détrure la qualité de vie du Russe moyen. À quoi servent les embargos contre le pétrole et le gaz russes ? Même chose : faire baisser les recettes du gouvernement russe et forcer le gouvernement à renoncer à ses obligations sociales, y compris l'indexation des revenus sur l'inflation; nuire aux contribuables russes, urbains et ruraux. Contre qui sont dirigées les fermetures d'espaces aériens et le blocage des moyens de paiement ? Encore une fois, contre les citoyens ordinaires, pas pour ennuyer leurs dirigeants mythiques, pas les grosses légumes, mais vous en particulier !

Cette conclusion est décourageante, mais elle est, hélas, réaliste. Ils nous détestent tous ! À la racine de ces décisions se trouve la haine de la Russie, des Russes, de tous ses habitants; de notre culture. D'où les tentatives d'"annuler" Tolstoï, Tchekhov, Tchaïkovski, Chostakovitch. Ils détestent notre religion, d'où leur souhait de blesser l'Église orthodoxe russe et de sanctionner son patriarche. Ce n'est pas nouveau; il en a été presque toujours ainsi. C'était ainsi à l'époque d'Alexandre Nevski (1221-1223), pendant le Temps des Troubles (1598-1613) et pendant la guerre de 1812. Et, évidemment, au cours du 20ème siècle, lorsque l'URSS a vécu sous de nombreuses sanctions. Sans parler du fait que pendant les années 1930, l'Occident souhaitait que l'URSS périsse dans sa bataille contre Hitler.

Cette haine est révoltante et irrationnelle. Mais cela ne signifie pas que nous devrions la supporter. Il nous suffit de tirer toutes les conclusions nécessaires pour l'avenir, de nous souvenir de cette attitude à notre égard. Et de ne jamais pardonner à ceux qui nous haïssent. Jamais !

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Ceci conclut cette dernière missive de notre chef intrépide. J'ai juste une chose à ajouter à cela : les grands-pères et les grands-mères "cadres supérieurs", qui imposent si activement des sanctions contre le peuple russe ne détestent pas seulement les Russes. Ils vous détestent aussi. Et ils veulent vous voir morts. Tirez vos propres conclusions, mais je dirais que vous et le Russe moyen êtes du même côté.

Source :  https://boosty.to/cluborlov/posts/6d283a26-c639-44b3-ad65-a7a470c68ed3?from=email&from_type=new_post

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